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Respiration

14 avril 2010

Suite au petit sondage sur l’évolution du blog,  les résultats sont implacables !! Vous êtes 6 à avoir répondus et 4 à vouloir plus d’info sur la technique du tuba. Donc je m’incline 😉

Pour commencer je vais parler de la technique de respiration, qui est  la base de l’instrument. Cette technique est la même pour tout les cuivres. Cependant pour la trompette, le cor et le trombone, elle s’accompagne par un travail sur la vibration des lèvres. Je n’en parlerais par pour l’instant car cette vibration est facile à obtenir avec le tuba (en raison de la taille de l’embouchure).

Revenons au principe de base : l’air est expulsée, fait vibrer les lèvres qui créent un son. Suivant la pression de l’air et le pincement des lèvres le son est plus ou moins grave, et selon la quantité d’air plus ou moins fort. Il faut donc maîtriser l’air expulsé.

Pour cela il faut travailler sa « colonne d’air ». Cette colonne d’air consiste à inspirer l’air avec le bas des poumons puis à l’expulser à laide du diaphragme.

N’étant pas ni prof ni pédagogue, je préfère passer la « parole » à Monsieur R. Bouché qui, dans « 20 études mélodiques faciles et progressives » décrit la méthode de respiration.

« Il nous semble utile de rappeler ici, en quelques lignes, la technique respiratoire devant être utilisée pour la trompette, et tous les autres cuivres, technique communément appelée  » la colonne d’air « .

On peut schématiser la technique respiratoire d’un trompettiste par la comparaison suivante: la plus grande quantité d’air doit être stockée, sous pression, dans une réserve. Une canalisation souple évacue celui-ci vers l’embouchure de l’instrument, où il devra passer par un orifice de très petite dimension. On comprend que pour envoyer la plus grande quantité possible d’air dans l’instrument, la pression dans la réserve devra être d’autant plus élevée que l’orifice de sortie sera petit, et que la canalisation souple ne devra pas être partiellement obstruée par un rétrécissement. Ramenés au corps humain, les éléments précédents sont les suivants:

-l’orifice est le trou minuscule formé entre les lèvres jointes. Ce trou est d’autant plus petit que la note à jouer est aiguë, ce qui s’obtient en serrant plus ou moins les lèvres l’une contre l’autre, mais en aucun cas en les crispant ou en appuyant l’embouchure de l’instrument contre elles. Ce résultat ne peut être atteint qu’en gardant aux lèvres le maximum de souplesse, incompatible évidemment avec toute crispation ou tension;

-la canalisation est formée par la trachée thoracique, le larynx et la bouche. Comme cette canalisation ne doit subir aucun rétrécissement, il faudra toujours veiller à dilater au maximum le larynx, ce qui se traduira extérieurement par un gonflement du cou. Là encore, toute crispation sera préjudiciable au bon écoulement de l’air. Ce résultat s’obtient très facilement avec un peu d’attention… et beaucoup de décontraction;

-la réserve d’air est évidemment constituée par les poumons. Malheureusement, dans la respiration habituelle (soulèvement des côtes provoquant une augmentation du volume de la cage thoracique, ce qui se passe quand les sportifs  » bombent le torse »), le volume et surtout la pression de l’air inspiré sont nettement insuffisants.

Il faut avoir recours alors à une autre technique, celle qui consiste à contracter le plus possible le diaphragme, ce qui permet d’augmenter la capacité pulmonaire d’une part, et d’obtenir cet effet de pression d’autre part. Dans ce cas, la cage thoracique ne doit en aucun cas se soulever, alors que la ceinture abdominale se gonfle considérablement. Ce type de respiration est celui se produisant naturellement lorsque l’on est couché sur le sol; il est alors aisé de l’observer. Par contre, une certaine habitude est nécessaire pour l’acquérir en position debout. Il est indispensable au trompettiste de n’utiliser, pour jouer, que cette technique respiratoire, seule garantie d’une qualité parfaite des attaques, d’une sonorité pleine et irréprochable et ‘une absence de fatigue des lèvres.

En résumé, la technique de jeu est la suivante:

-avant l’attaque d’un son, l’embouchure étant posée sur les lèvres, on inspire par le coin des lèvres en gonflant au maximum la ceinture abdominale, la cage thoracique restant immobile;

-L ‘attaque doit se faire immédiatement après l’inspiration, sans temps mort, en veillant à dilater le cou et à conserver l’abdomen gonflé, le réflexe naturel étant à ce moment de revenir à la respiration thoracique. Ceci reste valable tout au cours du jeu.

Il faut enfin se rappeler qu’une décontraction totale est indispensable pour atteindre la perfection. »

Bien sur au premier abord la technique semble compliquée, mais en fait la respiration par le bas du ventre se fait vite de façon naturelle. Avec du temps et du travail on ressent vite les deux dimensions de la respiration et on arrive à les combiner (la pression pour la hauteur des notes et la quantité pour les nuances). Une fois la respiration maîtrisée beaucoup de choses deviennent plus facile : le détaché, les notes aigues, le legato, et bien sûr la qualité sonore s’améliore.

Dans un prochain post je parlerais du détaché qui est lié avec de prés avec la respiration.

En attendant au travail !!

2 commentaires

  1. […] This post was mentioned on Twitter by Jean Claude RIFFAUD. Jean Claude RIFFAUD said: https://tubascope.wordpress.com/2010/04/14/respiration/ […]


  2. Merci



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